Alain Gestin, baroudeur devant l’Eternel…
Alain Gestin est un baroudeur devant l’Éternel. C’est comme cela qu’il se définit : comme un marcheur, avant de se lancer dans l’organisation de raids extrêmes…
Teint hâlé, cheveux blancs qu’il a oublié de couper, les yeux clairs, ce Breton adore partir loin, et toujours à pied, pour revenir dans sa commune, à Pléneuf-Val-André hier, à Saint-Rieul aujourd’hui.
Organisateur de raids extrêmes
C’est à 42 ans qu’il commence à courir puis marcher. En 1991, il fait Lourdes-Pléneuf. En 1992, il parcourt 3 600 km entre Moscou et… Pléneuf.
« En 1993, je suis parti au Pakistan et en Afghanistan à la recherche de Jacky Bleunven, disparu en 1992, alors qu’il poursuivait un tour du monde à pied. Je ne l’ai pas trouvé. D’ailleurs, personne ne l’a retrouvé ».
En 1995, il commence ses raids en Afrique en faisant un Paris-Dakar à pied, traînant un sulky et ses 150 kg de ravitaillement. Depuis, il organise des raids de l’extrême dans le Ténéré, en Amazonie, dans le désert blanc en Égypte et sur les volcans d’Indonésie. En novembre dernier, il se trouvait dans le désert marocain avec un groupe.
Qu’est-ce qui fait courir Alain Gestin ? « La rencontre des autres, explique t-il. Il y a tellement de richesse dans le voyage. Et puis, on est de passage sur Terre et, moi, je ne pourrais pas rester derrière un bureau ».
Voilà pour le portrait de celui qui vous emmènera au bout de vos rêves d’aventures dans le désert, ou en Amazonie…
Son organisation de raids extrêmes existe depuis 25 ans et elle est le fruit de partenariats sûrs et fiables.
Cela vous tente ?
Portrait d’un coureur et créateur de courses d’exception
Un coureur exceptionnel au tempérament trempé !
Il a réalisé des courses en solitaire uniques :
– Moscou/Paris en 1992 (3 600 km en 54 jours)
– Dakar-Paris en 1995 (7 000 km en 187 jours)
Profession : Baroudeur et créateur de courses d’exception : Trans 333, Trans 555…
Rituel en course : la minute de pleine conscience avec les coureurs et l’instant méditation avant le départ.
Une qualité : têtu.
Ses points forts : sens de l’improvisation, réactif, passionné, ne lâche jamais rien.
Un défaut : têtu (tout dépend de la situation et du contexte).
La course extrême, entre rêve et cauchemar !
Meilleur souvenir en course : la 1ère édition de la 555 (la route du sel) dans le désert du Ténéré au Niger en 2004. Une édition d’exception à haut risque, compte tenu des conditions météo, 50°C de température le jour et 30°C la nuit. Mille et une bonnes raisons d’annuler la course, mais grâce à une prise de conscience collective et assumée par chaque participant, tout s’est bien passé. Un souvenir mémorable et gravé à vie dans l’ADN de chaque coureur.
Son pire cauchemar : dans ma vie de baroudeur, un voyage au Pakistan en 1993 dans des tribus hostiles à la recherche de Jacky Bleunven « un coureur du monde » disparu dans le désert de Sibi. J’ai été encerclé par des talibans pour être enlevé (ou tué ?) mais j’ai réussi à détourner un camion pour m’exfiltrer.
Sa course rêvée : Dakar / Paris 5 500 kms à pied en 2020, 100 jours de course en étapes pour des coureurs confirmés « ultra » en souvenir de mon Dakar /Paris à pieds en solitaire en 1995. 25 ans déjà ! Et toujours dedans… Encore envie de remettre le couvert. Une vie de baroudeur ne s’arrête jamais. Quand la passion s’éteindra… Comme un vieil éléphant, j’irai me cacher pour mourir.
Depuis quand fais-tu de la course et du sport ? : depuis 1989 pour la 1ère édition de la transamazonienne. Sinon de barouds en solitaire pour faciliter des rencontres d’exceptions et enrichissantes. Le monde est habité par plein de personnes exceptionnelles, mais qui ne le savent pas.
De la course en solitaire à l’organisation de treks
L’envie de passer de l’autre côté de la barrière et de devenir organisateur ? : faire découvrir à ceux qui me font confiance des courses qu’ils ne trouveront nulle part ailleurs par leur concept mais aussi par l’esprit baroud et tribu qui règne dans notre famille de l’extrême-running.
Si en une phrase, tu devais donner envie aux coureurs de venir s’inscrire sur ton épreuve : inscris-toi à la prochaine trans 333. Après avoir franchi l’arrivée, tu ne seras plus le même homme… tu verras la vie autrement !
LA TRANS 333, c’est l’école de la vie… Paroles de Baroudeur, avec Gestin tu iras loin !